Michella Perera
“Marquée par des périodes passées dans plusieurs endroits, dont le Sri Lanka, ma pratique explore l’histoire sensorielle du mouvement, du savoir ancestral et du tabou culturel. Je travaille la peinture, céramique et installation pour construire des mondes spéculatifs — des espaces où gestes, plantes et corps se rencontrent afin de repenser la manière dont le savoir est créé, partagé et incarné. À travers ce processus de worldbuilding, j’imagine un paracosmos où des protagonistes féminins ont l’agentivité nécessaire pour créer et structurer leur univers. Leurs gestes tracent des modes de connaissance alternatifs — enracinés dans le toucher, les savoirs des plantes et le mythe — offrant une résistance aux structures coloniales et patriarcales qui ont longtemps cherché à supprimer de tels savoirs.
L’ethnobotanique se trouve au cœur de mes recherches, reliant architecture, écologie et mémoire culturelle. Je m’appuie sur des systèmes de connaissance sud-asiatiques tels que l’Ayurveda et les cosmologies animistes, explorant la manière dont les sciences autochtones peuvent éclairer des compréhensions contemporaines de l’écologie et de la résilience. Les plantes qui peuplent mes peintures portent de profondes histoires de commerce, de désir et d’extraction. Elles incarnent également des systèmes ancestraux de guérison, de réciprocité et de soin qui persistent malgré les tentatives d’effacement.”
“Je suis artiste sri-lanko-irlandaise diplômée de la Glasgow School of Art. Parmi mes projets à venir, je participerai à une résidence à l'Institut français du Bénin.
Récemment j'ai participé à l'exposition collective Rencontres Asio Descendances à La Compagnie à Marseille. J'ai par ailleurs été invitée à réaliser une exposition personnelle à Pallas Projects and Studios à Dublin, ainsi qu'une exposition collective à la Limerick City Gallery of Art en Irlande et j'ai pris part au festival Serendipity Arts Festival à Panjim, Goa. Parallèlement, je mène des projets à dimension sociale en animant des ateliers de peinture et de batik. “ Michella Perera
Instagram @michellaperera